CONTOURNEMENT SUD DE REIMS : A BEZANNES, LA VITESSE DEVRAIT ETRE REDUITE DE 130 KM/H A 110 KM/H

  Depuis l’entrée en vigueur du TGV EST en juin 2007, les nuisances liées au bruit ont nettement augmenté sur notre commune et l’ouverture du contournement autoroutier de Reims par le sud en novembre 2010 n’a fait que les amplifier, en particulier quand souffle un vent venu de l’ouest.

 Et pourtant, il y en a eu des études pseudo-scientifiques de Réseau Ferré de France (RFF) ou de la Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France (SANEF)  nous expliquant que les bruits des trains et des camions ne dérangeraient personne. Vous pouvez encore aujourd’hui consulter le site internet de la Sanef et son dossier de presse page 6 :

http://www.sanefgroupe.com/swf/dossier_de_presse_csr/index.htm#/6

Vous pourrez y lire que (on ne rit pas !) « Les conclusions de cette étude ont fait apparaitre une ambiance sonore modérée »

 Nos élus de tous bords, après avoir obtenu les quelques aménagements que la SANEF voulait bien leur accorder, après avoir demandé, qui une nouvelle étude acoustique, qui une réunion supplémentaire ont regardé les TGV passer, et les camions rouler pendant que  les bezannais subissaient. Certes, devant la détérioration de la qualité de vie, il y eu bien quelques tentatives : et que je te porte un brassard jaune marqué « 110 » lors de l’inauguration de l’autoroute, et que je te re-fais une réunion, et que je t’écrive au ministre, qui finalement, bien que débordé, prend quelques instants en pleine période électorale pour écrire qu’ il est« conscient de la gêne pouvant être ressentie par les riverains » (sic)

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 Qu’est-ce qu’elle est belle cette phrase écrite par un membre anonyme d’un cabinet ministériel, dans un bureau insonorisé et climatisé du centre de Paris ! Les bezannais ne sont pas gênés par le bruit ; non, ils « ressentent » une « gêne » et ô miracle, le ministre, qui lui est dans un bureau encore plus confortable signe la lettre de son collaborateur écrivant qu’il en est « conscient » !!! On reste confondu de tant de condescendance.

  Mais attention, ce ministre, s’il est un homme de cœur, doit aussi se montrer rigoureux : la mesure sera prise à titre expérimental. Ah bon ! Une expérience ! Mais de quoi, grands dieux ! Le ministre ne le précise pas: il donne l’ordre au préfet (j’imagine le préfet rectifier sa position et j’entends d’ici les talons claquer) de réduire la vitesse. Mais, il faudra donc qu’il monte une usine à gaz pour démontrer que réduire la vitesse  améliore  le confort acoustique des riverains !

  Ne boudons pas notre plaisir : cette mesure nous agrée mais nous restons lucides sur sa portée: réduire la vitesse de 20 km/h ne permet d’ailleurs, selon le « guide pour l’élaboration des plans de prévention du bruit » (page 55) publié par l’Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (Ademe) (http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m=3&id=55945&p1=00&p2=03&ref=17597)

 que de baisser le niveau de bruit de 1,4 décibel : ce n’est pas rien, mais c’est loin de constituer la solution miracle. Cette mesure peut même être qualifiée de cautère sur une jambe de bois : l’efficacité commanderait que plusieurs mesures évidentes et significatives en matière de baisse du niveau sonore (construction d’un mur anti-bruit au droit du tunnel et du pont autoroutier, par exemple) auxquelles la SANEF se refuse d’accéder sous des prétextes dilatoires, soient décidées.

   Baisser la vitesse à 110 km/h ? Encore faudrait-il que cette amorce de solutions, qui pour être efficace devait être complétée par d’autres mesures soit rendue définitive par le préfet : et là, comme ce sera après les élections, nous n’entendons pas distinctement le bruit des talons claquer !